Jean-Pierre Maugendre rappelait à nos mémoires l'histoire inspirante de Nicolas de Hannappes pendant le siège de Saint Jean d'Acre, posant les bases d'un partage des responsabilités entre pouvoir temporel et pouvoir spirituel. Histoire éminemment instructive, et qu'il est possible d'étendre par uchronie à la gestion des situations sans solution rationnelle.
Le 18 mai 1291, la ville fortifiée de Saint-Jean-d'Acre, ultime port croisé ayant résisté aux assauts des Mamelouks, tombait sous les assauts des troupes du sultan Al Ashraf Khalil. Cette chute marquait la fin de l'aventure des croisades en Orient. Parmi les nombreuses victimes se trouvait le patriarche latin de Jérusalem, Nicolas de Hannappes, religieux dominicain originaire des Ardennes.
D'habitude, le rôle de l'enfant qui s'exclame que le roi est nu incombe à un illuminé isolé, une feuille de chou paroissiale, ou une radio périphérique. Mais il est des circonstances étranges où cette loi d'airain trouve des exceptions, et ici, c'est l'Obs, grand media mainstream, qui nous l'offre. Dans cette video de 5 minutes, le journaliste du grand hebdomadaire explique à quel point la voiture électrique est une escroquerie scientifique, économique, politique, et écologique. Avec la bénédiction de l'état.
Après la prise d’Alger par les troupes françaises du général de Bourmont, le 5 juillet 1830, une longue et pénible campagne de pacification fut entreprise, marquée, entre autres anecdotes guerrières, par la fameuse bataille de la Smala d’Abd-el-Kader. Un article épique de José Castano, avec quelques emprunts à Wikipedia.
Les gouvernements recyclent l'histoire selon leurs intérêts et les contraintes qu'il subissent, jusque dans la promulgation de lois mémorielles qui sont un scandale pour tout historien. La tragédie du Vel d'Hiv en est un exemple particulièrement significatif.
Ce 16 juillet 2017, Emmanuel Macron et Benjamin Netanyahou, Premier ministre israélien, concélèbrent le 75ème anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv. A cette occasion, le Président de la République proclame que selon lui, «c’est bien la France qui organisa la rafle puis la déportation et donc, pour presque tous, la mort des 13152 personnes de confession juive arrachées les 16 et 17 juillet [1942] à leur domicile».
Beaucoup d'éditorialistes se sont interrogés pour savoir vers où le président Macron voulait emmener le pays. La réponse est-elle si difficile ?
Du temps qu'il était ministre de François Hollande, Emmanuel Macron s'était distingué par une importante capacité de travail. Les images du jeune ministre, discutant pied à pied et point à point en commission parlementaire, ont marqué les mémoires. Travailleur appliqué mais ministre médiocre, son effort fut sanctionné en proportion inverse des trésors d'énergie qu'il avait dépensé : malgré son adoption par la force - l'utilisation à deux reprises de l'article 49.3 - il serait difficile de démontrer que le résultat global de la loi Macron I soit positif, quand il serait mesurable. A tel point que François Hollande en décida de remettre la loi Macron II aux calendes grecques. C'était prudent.
"Historia est magistra vitae"(1) : c'était écrit en gros sur la première page de mon cahier d'Histoire de 6ème. Avant-hier...
C'est Platon qui formalisa le premier (dans La République, 315 avant JC) une théorie sur la succession des formes de gouvernement. Plus tard, elle fut développée par l'historien Polybe (200, 118 av. JC), illustrée par Cicéron (De Republica, 54 av JC), reprise 1500 ans après par Machiavel (1469-1527) puis par Rousseau et quelques auteurs plus modernes. N'ayant rien perdu de sa pertinence, elle témoigne qu'au fond, depuis ces 2300 ans, l'homme n'a qu'assez peu varié dans ses ressorts fondamentaux. Mais de quoi s'agit-il, qu'est-ce que l'anacyclose ?
Pour 2017, la même question se pose qu'en 2012 : pour qui voter ? Les formations politiques se chargent de faire un premier choix, ce qui n'est pas vraiment démocratique. Mais parmi ceux qui seront dument adoubés par leur formation, est-il un vote nécessaire ou utile à l'homme de droite ?
Une tentative d'explication par le gaz du conflit entre Daech, la Syrie, l'Irak, leurs voisins, et le monde. Autant dire qu'il s'agit d'un raccourci rapide.
En 1971, une poche de gaz a été découverte, dans le golfe persique, répartie moitié-moitié entre le Qatar et l'Iran ("North Dome" pour les Qatariens, et "South Pars" pour les Iraniens). Cette poche, représenterait 20% des réserves de gaz du monde. Le Qatar y a commencé des forages en 1988, pour passer en phase d'exploitation en 1996 et augmenter progressivement sa capacité de production au fil des années. L’Iran, du fait du blocus économique qui le frappait, n'a pu commencer l'exploitation de ce champ que plus tard, mais a rattrapé son retard.
En matière de gaz, l'Europe dispose de trois sources d'approvisionnement : l'Algérie, les champs de la mer du Nord (exploités par le Royaume Uni et la Norvège), et la Russie. Or la Russie, ayant réussi à nouer des liens étroits avec l'Algérie, représente un risque : une coupure du gaz Russe, si elle était également appliquée par l'Algérie, plongerait l'Europe dans une crise énergétique grave. Afin de réduire ce risque, l'Europe a souhaité diversifier ses approvisionnements. Ainsi, la France s'est-elle rapprochée du Qatar (et a relâché le blocus iranien). C'est là que les ennuis commencent...
L'attentat de Charlie Hebdo met en lumière les problèmes posés par l'Islam, en France mais aussi dans le monde.
Le 7 janvier 2015, deux individus font irruption dans les locaux de Charlie-Hebdo, à l'heure de la conférence de rédaction et tuent douze personnes, dont huit collaborateurs du journal et deux policiers, aux cris de « Allahou Akbar ». Ils réussisent à s'enfuir, et se retranchent dans une imprimerie à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne). Parallèlement, un individu réalise une prise d'otage dans une supérette kasher de Paris, tuant quatre israélites. Aux deux endroits, les forces de police donnent l'assaut et abattent les tueurs.
S'ensuit une avalanche de réactions de toutes les autorités civiles et religieuses. Puis l'organisation d'une manifestation à Paris, le 11 janvier. En présence d'une cinquantaine de chefs d'Etat, François Hollande déclare que "Paris est aujourd'hui la capitale du monde. Le pays tout entier va se lever vers ce qu'il a de meilleur". Ce 11 janvier, tout le monde est Charlie. Ou presque.