Poutine a déjà gagné son pari

Rédigé par hamlet le 17 décembre 2022

Georges Ghosn est un homme d'affaire franco-libanais (mais n'est pas le frère de Carlos), pour le moins remuant. Il est directeur de la publication de VSD, qu'il a racheté à Prisma pour l'euro symbolique. Le second actionnaire est Entreprendre, appartenant à Robert Lafont, pour 49%. Il signe dans le n°2181 une tribune brouillonne très "gilet jaune", à boulets rouges sur les choix politiques européens. Et il se pourrait bien qu'il ait raison.

Les apparences sont décidément trompeuses. Méfions-nous de la crétinerie de nos commentateurs aveugles et sourds qui épousent la cause d’un Zelenski aussi roublard qu’un Russe. Il a failli nous entraîner dans la 3e mondiale à l’heure du Mondial. 

Ils prennent leurs vœux pour la réalité : Poutine, décrit comme mourant (au moins 3 pathologies diagnostiquées par les journalo-politiques des plateaux TV, ils guettent les traces de piquouze sur son bras, ou une toux). Il m’a l’air en forme pourtant à 70 ans. Journalerie rime avec… ânerie. Car les perles s’enflent et elles volent en escadrille. 

Autre exemple : le retrait russe. Qualifié de « défaite cuisante » selon les «commentateurs » qui riment avec… menteurs. Défaite ? À quelle heure ? Depuis Napoléon, la défense russe a toujours joué du retrait stratégique, et s’est appuyée sur le général hiver. Parlez-en au Führer et à Bonaparte. Koutouzov a sacrifié Moscou et Staline a reculé des milliers de kilomètres pour ensuite écraser les nazis avec l’aide financière de Roosevelt. Plus de 1 000 milliards d’euros actuels. Ça vous rappelle rien ? Le repli tactique, pour ces joueurs d’échecs (sport national), est un système gagnant car invisible. Ouvrez les yeux : ils ont 10 coups d’avance. Ils ont gagné et obtenu ce qu’ils voulaient : la mer d’Azov et la Crimée. Ils ont feint de vouloir Kiev, je l’ai écrit depuis des mois.

Le repli de Kherson annoncé et effectué en très bon ordre m’interpelle. Comment les Ukrainiens avec l’aide des yeux et oreilles américains (satellites, CIA, etc.) n’ont pas profité de l’aubaine ? Pas un obus tiré, et ils ont sauvé 30 000 soldats d’élite battant en retraite ? La ligne de défense sur le fleuve Dniepr est plus nette. Ils vont frigorifier l’Ukraine et l’Europe si cela continue. Et tout le monde va enfin comprendre qu’il faut arrêter de soutenir l’Ukraine sous peine d’une explosion sociale et une grande dépression. Pourquoi les Ukrainiens survitaminés par 56 milliards de dollars US d’aides, soit presque le budget de la défense russe, n’ont pas tiré sur les ennemis en retraite ? Suspect ! Il doit y avoir un deal Poutine-Zelenski/Biden. Voilà pourquoi ils n’ont pas levé le petit doigt. Les Yankees ont sifflé la fin de partie après la grogne républicaine sur le chèque en blanc. La partition de l’Ukraine est en route. Zelenski fatigue et nous fatigue. 

Dans cette guerre d’intox entre les États-Unis et la Russie au sujet de l’Ukraine (nouvel Afghanistan en Europe), il faut rester humbles. Pas de premier rôle : l’ Europe n’est qu’un petit figurant dans cette opérette comi-tragique. A l’aune du pognon, l’Europe est à peu près à 3 milliards d’aide, et la France à 500 millions. P’tite joueuse : 1 % de l’aide américaine. Alors camembert. Et pourtant on la ramène – on se la joue deus ex machina : « Je vais parler à Poutine », comme dit notre petit président, qui se la pète. Il conseille au leader chinois de « faire pression ». Tu es qui, petit Français ? lls n’attendaient que cela la cour des grands, les conseils d’un clochard… Oui, le représentant d’une nation en faillite et avec 66 millions de ses semblables qui se permet de donner des leçons à un grand de 1,3 milliard de Chinois qui s’en tape… sauf pour les vacances dans notre beau pays. De l’argent, ils en ont plus que nous. La Chine détient 4 500 milliards de dollars. L’Inde suit après le Japon. Poutine a fédéré le camp des 6 milliards d’humains qui ont un avenir. Devinez où est le quart restant ? Chez Biden, qui dirige le camp de la vieille Europe et des losers. Même le Mexique ne vote pas pour lui. La partie est jouée et l’Europe a perdu. Ca se passe en Asie les gars. L’axe Pacifique… 

Les sanctions ont boosté la Russie et elles agissent comme un adjuvant pour l’Iran, qui fédère le peuple derrière un pouvoir glauque. Et les deux se rapprochent. L’Iran veut du nucléaire ? Ça tombe bien, on est les premiers producteurs… Ils sont voisins. Tous les voisins de la Russie en Orient sont acquis à Poutine. La Chine va sécuriser son énergie, et créer des terminaux et des oléoducs, avec la Russie. Et son ennemie, l’Inde, fait pareil. Poutine fait la bascule entre les frères ennemis surpuissants. Clochards, nous le sommes devenus grâce à votre guerre imbécile. Poutine lui est pété de thunes : plus de 700 milliards de liquidités, une balance des paiements au beau fixe contre la nôtre en dépôt de bilan. Alors un peu d’humilité. Arrêtons de se gargariser de mots creux. Notre attitude martiale ? Du bla-bla, de l’enflure verbale. Du bullshit comme dirait Oncle Sam. La redondance en abondance ! « Une agression d’une extrême brutalité contre l’Ukraine. » Chochottes ! La guerre c’est pas une agression ? Vous connaissez des guerres douces ? 

Pourquoi il a gagné le Poutine ? Il fait la vraie guerre dans la vraie vie. Celle de la souffrance et de la peine. Il est au centre du nouvel axe. Grâce à notre embargo. Il a diversifié ses acheteurs de pétrole, il devient le premier fournisseur de la Chine qui devient son premier obligé et l’Inde devient son terrain de chasse. Il arme les forces indiennes. La Chine est son alliée : ils chassent déjà ensemble sur nos colonies africaines et nous en chassent. Les Chinois financent et prennent les contrats BTP. Wagner (alias Poupou) assure la sécu des minerais stratégiques et celle des présidents. Et ils nous refourguent un gaz hors de prix, nous les gogos, les pigeons de Français. Qui trinque ? Les classes petites et moyennes de ce nouveau monde à 8 milliards d’habitants dans lequel la France et l’Europe sont dans le milliard « has been ». Poutine, que l’on aime ou pas, il défend sa crémerie : la Sainte Mère Russie.

Biden, lui, issu de la guerre froide, vu son âge, m’a l’air plus atteint que son adversaire. Alzheimer ? Il est en état de décomposition mentale avancée. Il les collectionne, les lapsus révélateurs le pauvre. Sénile et le regard ailleurs. Cet homme frappé par le malheur depuis son élection à 30 ans au Delaware perd sa femme Neilia et sa fille. Puis son fils favori, Beau. Il mélange tout, épuisé. Au discours de l’état de l’Union en mars, devant 40 millions de téléspectateurs, il confond Ukrainiens et Iraniens. Récemment, dans un colloque contre l’obésité, il félicite les parlementaires très impliqués notamment Jackie Walorski, qu’il remercie et cherche des yeux dans la salle. Morte depuis deux mois dans un accident de voiture. Son cerveau occulte. Les condoléances adressées par himself. Atteint comme le cerveau de Beau son fils mort du cancer. Il le croit mort au combat en Irak. Il lui reste un fils maudit : Hunter le toxico, qui est la vraie raison de son entrée en scène à Kiev. Les carabistouilles fnancières de Hunter allaient le placer derrière les barreaux. Un proc avait été nommé à Kiev, et Biden à l’époque vice-président d’Obama avait exercé un petit chantage à l’aide US. Pas de milliards si vous persistez à ennuyer fiston. Il y a sept ans… Et il sauve son fils car le proc disparaît. Trump a fait pression sur Vlado Zelenski pour obtenir un dossier et des biscuits contre son adversaire Biden. Il n’a jamais rien obtenu. Donc la messe est dite. Ils se tiennent par la barbichette. Au sommet du G20, il salue la Colombie, au lieu du Cambodge. 

Alors c’est obligé : la paix est en route. L’hiver arrive et l’inflation nous ruine. Lassés, les peuples se révoltent. On a fait le mauvais choix : la guerre et l’Ukraine (téléguidés par Biden). Restons humbles, Poutine a gagné grâce à nous qui l’avons sous-estimé. Souvenez-vous de l’épisode Sarkozy qui voulait donner des leçons sur les droits de l’homme à Poutine. Le tsar l’écoute patiemment faire sa morale et l’interrompt brutal : « Écoute-moi bien, la Russie est grande comme ça. » (Il écarte les bras en grand) Et puis il désigne quelques centimètres entre le pouce et l’index : « Et la France est petite comme ça. » Menaçant : « Alors je vais prendre la grande Russie et écraser ta petite tête de Français. » Sarko est sorti livide. On disait qu’il avait bu.

Notre présiMac qui s’intéresse plus au monde et aux grandes causes qu’à son pays bien-aimé n’a pas compris que la place est prise : il y a un autre fin diplomate qu’écoute Poutine. Et donc Macron compte pour du beurre. J’ai nommé son voisin Erdogan, l’artisan-acrobate de la paix. Il a acheté des missiles russes depuis des années et je le signalais. La Turquie, plus proche de la Russie que la France, est son débouché historique. L’accès aux mers chaudes. Nous en sommes restés au grand mamamouchi. Erdogan a plus de poids que Macron dans cet ordre nouveau. Joe Biden, bien plus atteint au ciboulot que Poutine même cancéreux, défend un monde révolu : l’American Way of Life. Poutine défend sa peau et l’avenir d’un pays dur et compliqué. Et il sait tirer les leçons de ses erreurs. Il peut jouer la cessation des paiements et ruiner les banques occidentales. Nous faire le coup de l’emprunt russe qui a plombé 1,5 million de Français en 1918. 

Les US avaient gagné la guerre froide : Ronald Reagan a mis à genoux l’empire des Soviets en 1991. Malgré l’éclatement de la Russie d’Eltsine, l’Otan, instrumentalisé par les US, continue à installer des missiles sur toutes les ex-républiques staliniennes. Ça peut agacer Poutine, qui a sauvé la Russie du chaos en arrivant au pouvoir. Pourquoi se tromper de cible et persévérer contre cet « ennemi » datant du siècle dernier. Mauvaise pioche. Les nouvelles menaces sont religieuses. Bien plus dangereuses. L’Amérique ne peut assumer seule le fardeau de cette guerre hors de prix. L’Ukraine sans nul doute sera contrainte à la paix.

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L'immigration en question

Rédigé par hamlet le 07 décembre 2022

Pierre  Brochand, ancien directeur général de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) de 2002 à 2008, ainsi qu’ambassadeur de France, notamment, en Hongrie et en Israël, est intervenu lors d’un colloque de la Fondation Res Publica sur le thème: «Pour une véritable politique de l’immigration». Extrait.

[…] Vous m’avez demandé de parler d’immigration et j’ai suggéré qu’on ajoute « enjeu central ». J’aurais pu aussi bien proposer « enjeu principal ». 

Pour deux raisons :
  • D’un côté, j’estime que, de tous les défis qu’affronte notre pays, l’immigration est le seul qui menace la paix civile et, à ce titre, j’y vois un préalable à tous les autres.
  • D’un autre côté, l’immigration exerce sur l’ensemble de notre vie collective un impact transversal, que je tiens pour globalement négatif.
Mais, faute de temps, je négligerai ce second aspect, qui se traduit concrètement par une tiers-mondilisation rampante de la société française et sa régression continue dans des domaines clés, tels que l’éducation, la productivité, les services publics, la sécurité, la civilité, etc. 

En d’autres termes, si tout ce qui va mal en France n’est pas la faute de l’immigration, loin s’en faut, elle y participe dans une mesure, à mon avis, très sous-estimée.[…] 

Commençons par tordre le cou au « canard », selon lequel la France aurait toujours été un pays d’immigration. Pendant 1000 ans, des Carolingiens à Napoléon III, rien ne s’est produit. Depuis 1850, en revanche, nous avons connu trois vagues :
  • La première a duré un siècle. D’origine euro-chrétienne, discrète, laborieuse, reconnaissante, régulée par l’économique et le politique, elle a représenté un modèle indépassable de fusion réussie.
  • La deuxième a commencé dans les années 1970 et n’a fait que s’amplifier depuis. Elle est l’exact contraire de la première.C’est une immigration de peuplement irréversible, qui n’est calibrée ni par l’emploi, ni par le politique, mais engendrée par des droits individuels, soumis au seul juge national ou supranational. Nous sommes, donc, submergés par des flux en pilotage automatique, « en roue libre », dont les Français n’ont jamais explicitement décidé. Mais, surtout, l’écart identitaire qui nous sépare des arrivants n’a aucun équivalent dans notre Histoire. Tous viennent du «tiers-monde», de sociétés hautement défaillantes, et la majorité est de religion musulmane, ainsi qu’originaire de nos anciennes colonies. De plus, tous sont, comme on le dit aujourd’hui, « racisés ».
  • La troisième lame a été déclenchée, il y a 10 ans, par le soi-disant « Printemps arabe », dont elle est une des conséquences néfastes. C’est pourquoi elle a d’abord pris la forme d’une crise d’urgence, rapidement devenue permanente, sous l’impulsion d’un nouveau dévoiement du droit, cette fois le droit d’asile, au besoin conforté par le droit de la mer et celui des mineurs.[…]
On n’a pas compris grand-chose à l’immigration actuelle si l’on n’a pas perçu d’emblée qu’elle était virtuellement conflictuelle, que ces conflits n’étaient pas quantitatifs mais qualitatifs – donc insolubles – et qu’ils s’inscrivaient, in fine, dans le très douloureux retour de bâton anti-occidental, déclenché par la globalisation. […]

Quand un groupe humain projette d’emménager chez un autre, il n’y a que cinq possibilités :
– (1) L’interdiction
– (2) L’absorption
– (3) La négociation
– (4) La séparation
– (5) L’affrontement

L’interdiction est tout simplement la mise en œuvre du « principe de précaution », que l’on invoque, à satiété, dans quasiment tous les domaines. Sauf apparemment celui de l’immigration, où il aurait pourtant consisté à bâtir une digue avant que n’arrive le tsunami. Autant dire qu’un projet aussi volontariste ne nous a même pas traversé l’esprit.

L’absorption ou assimilation, par ralliement asymétrique et sans retour à la culture d’accueil, fut longtemps notre paradigme. Nous l’avons abandonné en rase campagne, par renoncement à nous-mêmes, mais aussi par nécessité, car les volumes que nous avons admis ont très vite excédé ce seuil très exigeant.C’est pourquoi, nous avons cru pouvoir nous rabattre sur l’option 3. 

La négociation ou l’intégration est, en effet, une position intermédiaire, où chacun fait un pas vers l’autre, mais où les immigrés gardent leur quant à soi : un pied dedans, un pied dehors. En bref, un compromis qui n’efface pas les divisions, mais espère les transcender par accord tacite sur une plateforme minimale : le respect des lois et l’accès à l’emploi. Cependant, en pratique, il s’avère que le plus gros des efforts est à la charge du groupe qui reçoit – c’est-à-dire nous -, aussi bien en termes financiers (politique de la ville, protection sociale), que de dérogations à nos principes (discrimination positive, mixité imposée, quotas).

Au final, certes, les intégrés sont plus nombreux que les assimilés, car le seuil de tolérance est plus élevé dans leur cas. Pour autant, ils ne sont pas majoritaires et je crains, surtout, que le contrat implicite, passé avec eux, ne soit qu’un CDD, susceptible de ne pas être renouvelé à échéance, si les circonstances changent et, notamment, si les immigrés et descendants franchissent – ce qui est inéluctable en prolongeant les tendances actuelles – la barre des 50% de la population.

Ainsi, ces résultats, pour le moins mitigés et ambigus, ont ouvert un boulevard à l’option 4 : la séparation, qui, dans les faits, est la preuve par neuf de l’échec des trois précédentes. Car, au fond, le scénario sécessionniste est la pente la plus naturelle d’une société « multi ». Quand des groupes répugnent à vivre ensemble, ils votent avec leurs pieds, se fuient, se recroquevillent, comme autant de répliques du séisme initial qu’est la migration. Se constituent, alors, ce qu’on appelle des diasporas, soit des noyaux durs introvertis, formés de populations extra-européennes, ni assimilées, ni intégrées et à tendance non coopérative.

Ces isolats territoriaux vont inéluctablement développer une double logique de partition et d’accélération. Partition, par inversion de la pression sociale, dans le sens de la conservation et de la transmission des codes culturels d’origine, y compris – ce qui est stupéfiant – à travers la réislamisation des jeunes. Soit une espèce de contre-colonisation, par le bas, qui ne dit pas son nom. Accélération, car les diasporas, dont le taux d’accroissement naturel est déjà très supérieur à la moyenne nationale, deviennent, à leur tour, génératrices d’immigration par aspiration juridique et aide à l’accueil. […]

Tous ces arrangements au quotidien ont beau se multiplier, ils ne suffisent pas à acheter la paix sociale et c’est alors que « ce qui doit arriver arrive » : quand plusieurs pouvoirs sont en concurrence ouverte, sur un même espace, pour y obtenir le monopole de la violence mais aussi des cœurs et des esprits, c’est le 5e cas de figure qui se réalise. L’affrontement. Ce que l’on désigne pudiquement par l’expression « violences urbaines » et dont on connaît bien la gamme ascendante. […]

Il y a deux préconditions à l’action : la transparence statistique et le rejet du discours intimidant. Si l’on veut s’attaquer à un problème, il est indispensable d’en cerner la dimension réelle. Or l’appareil statistique, centré sur le critère de la nationalité, ne permet pas d’évaluer toutes les répercussions d’un phénomène qui lui échappe largement. 

C’est pourquoi, il est impératif de nous orienter vers des statistiques et projections dites «ethniques», dont l’interdiction n’est qu’une hypocrisie et une coupable préférence pour l’ignorance, donc le statu quo.

Quant au discours intimidant, c’est l’incroyable prêchi-prêcha que nous servent les médias, les ONG, les « people », et dont la seule finalité est d’organiser l’impuissance publique. Ces éléments de langage, que l’on nomme à tort « État de droit », ne sont, à mes yeux, que le reflet d’une idéologie qui, à l’instar de toutes les idéologies, n’a rien de sacré. À ceci près qu’elle est dominante depuis 50 ans. […]

L’immigration – il est facile de le comprendre – fonctionne comme une pompe qui refoule d’un lieu et aspire vers un autre. Nous ne pouvons rien, ou presque, pour empêcher le départ. Nous pouvons tout, ou presque, pour décourager l’arrivée.

D’où 6 grands axes :
  1. Envoyer, urbi et orbi, le message que le vent a tourné à 180°, en s’attaquant bille en tête à l’immigration légale, qu’il convient de diviser au moins par 10.
  2. Trancher à la même hauteur l’accès à la nationalité, qui doit cesser d’être automatique.
  3. Contenir l’immigration irrégulière, en divisant par 20 ou 30 les visas, y compris étudiants, accordés aux pays à risques, en n’acceptant plus aucune demande d’asile sur notre territoire, en abolissant toutes les récompenses à la tricherie (aide médicale d’Etat, hébergement, régularisations, débarquement de navires « sauveteurs »).
  4. Atténuer l’attractivité sociale de la France, en supprimant toutes les prestations non contributives aux étrangers, HLM compris, et en limitant à 3 enfants, par famille française, des allocations familiales, revalorisées sans conditions de revenus.
  5. Dégonfler les diasporas, en réduisant les types, durées et nombres de titres de séjour et en excluant les renouvellements quasi-automatiques.
  6. Muscler notre laïcité « chrétienne » pour l’adapter au défi très différent de l’islam, en ne neutralisant plus seulement l’Etat et l’école, mais aussi l’espace public, les universités et le monde de l’entreprise.
Si ces propositions s’inscrivent dans le cadre du droit existant, tant mieux, sinon il faudra le changer, quel qu’en soit le prix. Car le retournement proposé relevant désormais du salut public, sa férocité n’est que la contrepartie du temps perdu. […]

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